Ce 22 septembre, le procès de Cédric Jubillar s’est ouvert devant les assises du Tarn à Albi. Pendant quatre semaines, il sera jugé pour le meurtre, en décembre 2020, de sa femme Delphine, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Ainsi, depuis cette date, les images du principal suspect dans son box tournent en boucle à la télévision. Toutefois, pour les avocats de Cédric Jubillar s’en est trop. Un média a dépassé les limites.
Ainsi, ce mercredi 24 septembre, le couperet est tombé. Me Alexandre Martin a annoncé qu’il porterait plainte contre l’émission « Quotidien » de Yann Barthès à l’issue du procès. Que s’est-il passé ? La veille, dans le talk-show de TMC, a été diffusée une séquence avec des sous-titres, dans laquelle on peut voir Me Emmanuelle Franck demander à son client de baisser la tête au moment d’entrer dans le box des accusés, ce à quoi Cédric Jubillar a répondu qu’il avait été photographié avec un rictus.
Du coup, le journaliste de « Quotidien » a capté du son en salle d’audience. Mais alors que dit la loi ? Lors d’un procès, il est absolument interdit de capter des sons et des images, ni même de prendre des photos. Toutefois, cette interdiction peut sauter si l’accusé accepte ce qu’on appelle un « tour image ». Cela n’a pas été le cas. Du coup, à l’avenir, il va y avoir du changement.
Procès de Cédric Jubillar : Yann Barthès et son équipe exclus
En effet, exit « Quotidien« . La présidente du tribunal d’Albi a décidé de retirer l’accréditation au journaliste de TMC qui était en charge de couvrir ce procès. Mais ce n’est pas tout… Désormais, la cour interdit tous les « tours images » jusqu’à la fin du procès. Du coup, vous ne verrez plus de photos ou de vidéos de Cédric Jubillar dans le box des accusés.
Si les avocats de Cédric Jubillar sont montés au créneau, ce ne sont pas les seuls. Dans La Dépêche du Midi, plusieurs magistrats se sont agacés de ce faux pas : « On se demande s’ils l’ont fait exprès par malhonnêteté intellectuelle ou si c’est seulement de la bêtise, une maladresse effectuée par des gens qui ne sont pas habitués, qui ne connaissent pas les règles », a confié l’un d’eux. Pour rappel, afin de couvrir ses quatre semaines de procès, 300 journalistes ont été accrédités jusqu’au 17 octobre.