
De nombreuses polémiques qui ont ruiné le rêve d'Ophely Mezino et de nombreuses autres reines de beauté. Le concours Miss Univers 2025 a été marqué par plusieurs scandales et polémiquesavant même que le sacré de Fatima Bosch, Miss Mexique, n'ait lieu.
En effet, quelques jours avant le concours, un rapport du journal mexicain Réforme révélant que le président et copropriétaire de l'événement, Raúl Rocha, faisait l'objet d'une inculpation pour crime organisé, trafic de drogue, d'armes et de carburant. a été inculpé pour trafic de drogue et d'armes, tandis que certains membres du jury, dont Omar Harfouch, ont démissionné en dénonçant un manque de transparence dans la sélection des finalistes.
Le franco-libanais portait d'ailleurs plusieurs accusations à l'encontre de Raul Rocha lui aussi. Ces événements ont relavé le débat sur le fonctionnement des concours internationaux et les inégalités qui persistent entre les candidats. Plusieurs jours après le concours de Miss Univers qui se déroulait le 21 novembre dernier en Thaïlande, Ophély Mezino, candidate qui représentait la Guadeloupe, a choisi de prendre la parole pour partager son expérience personnelle, ses difficultés et le poids des sacrifices nécessaires pour participer à une compétition de ce niveau marqué par plusieurs polémiques.
Les sacrifices financiers et personnels des candidats
En effet, au cours d'un entretien accordé à Ancré MagazineOphély Mezino a insisté sur l'investissement personnel et financier qui représente un concours de beauté international. De fait, voir un événement terni et sali par les polémiques peut avoir de lourdes conséquences psychologiques selon elle avec tous les sacrifices faits en amont.
« Il y a des filles qui mettent toute leur vie dedans, qui font des prêts, qui empruntent des sous à leur famille »explique-t-elle. Selon elle, beaucoup de candidats dépensent des sommes considérables pour espérer accéder aux finales, souvent sans savoir si elles pourront réellement concourir. « Il faut savoir que pour participer à un concours international, il faut payer sa licence. Donc le pays paye une licence de dix mille à cinquante, cent mille, je n'en sais rien du tout. Ça dépend de la taille du pays »précise-t-elle.
Elle dénonce également le manque de transparence et l'impact psychologique que cela peut avoir sur les participants. « Pour moi, c'est une crève-cœur. Ça veut dire qu'elles ne savent pas qu'elles ne peuvent pas gagner et elles dépensent pour le rêve de leur vie, alors qu'elles sont déjà bannies d'un top »confie-t-elle, souligne que beaucoup ignorent les règles administratives qui peuvent empêcher leur succès.
Ophély Mezino évoque aussi les différences de moyens entre les candidats : « Il ya des powerhouses, donc il ya le Venezuela, il ya les Philippines, la Colombie… Ce sont des organisations qui existent depuis des décennies. Donc, je ne peux pas rivaliser face à ces moyens-làmais ces payes ont plus d'argent, plus de préparation. »
Une expérience rendue possible grâce au soutien de sa communauté
Malgré ces obstacles, Ophély Mezino a réussi à avancer grâce à sa détermination et au soutien de sa communauté, la Butterfly Army. « C'est surtout ma Butterfly Army, ma communauté que j'ai créée, qui s'est réunie pour rassembler des fonds pour pouvoir voter », raconte-t-elle. Grâce à eux, elle a pu se classer parmi les dix premières au classement Beyond the Crown sur 130 participants. « Sans eux, je n'aurais pas pu aller aussi loin »ajoute-t-elle avec reconnaissance.
La jeune Française souligne également l'importance des prises de parole dans les concours modernes. « Il ya quand même une place très, très importante dans l'évaluation des concours de Miss. On attend plus d'une Miss aujourd'hui, qu'elle puisse exprimer clairement ses idées. On ne peut plus élire une femme qui est simplement, entre guillemets, jolie »explique-t-elle.
Pour Ophély Mezino, cette dimension intellectuelle et sociale des concours est essentielle, tout comme la solidarité entre participants et le soutien des proches, surtout pour celles qui relèvent des familles modestes.
Si elle garde beaucoup d'espoir pour l'avenir, la candidate de Miss Univers 2025 regrette toutefois que de nombreuses polémiques aient marqué la dernière édition du concours. Une situation qui a poussé de nombreux candidats à tenir un discours déchirant : « Il y a eu pas mal de polémiques durant l'aventure. J'ai entendu certaines de mes compatriotes dire : 'sur un brisé mon rêve d'enfance'. Et ça, ça me donne des frissons ».
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