Dans un exercice rarement vu sur un plateau de télévision, Matthieu Delormeau s'est livré en détail sur son parcours d'addiction et sur l'investissement financier que cela représente. Entre consommation, descente aux enfers puis cure de désintoxicationl'ancien chroniqueur révèle que le coût de cette bataille contre lui-même a été plus élevé que ce que l'on imagine.
Au-delà de la somme, c'est bien la dimension humaine qui choque : un homme public qui reconnaît avoir été pris au piège de la drogue, de l'anxiété et de l'épuisement. En partageant ses comptes, il ne cherche pas à faire étalage, mais à donner une réalité à une souffrance silencieuse.
Le message est clair : l'addiction ne se limite pas à un état d'esprit, elle engendre des frais, des pertes, des traumatismes financiers et émotionnels. Pour le public, il s'agit d'un témoignage brut, sans fard, qui mélange vie privée et visibilité médiatique. Et c'est précisément dans ce mélange qui réside son intérêt.
Le prix de la chute et des signaux d'alarme ignorés
Tout commence par un état de surcharge, révèle Matthieu Delormeau : anxiété permanente, finances en berne, isolement social. Il explique que l'absorption de cocaïne lui donne l'impression de mieux fonctionner, de travailler plus vite, d'être « au-dessus » de tout. Mais très vite, ce boost s'est transformé en errance, en perte de repères. La descente s'est faite aussi bien sur le plan psychique que financier.
Lors de son passage à la télévision, il revient sur des gardes à vue, une clinique de désintoxication qualifiée de prison et des heures d'angoisse. Le montant qu'il évoque ne se limite pas aux frais médicaux. C'est aussi la perte de travail, les ruptures, le retrait du circuit professionnel. Quand il a enfin décidé de se soigner, le coût était devenu énorme.
La prise en charge et l'investissement de Matthieu Delormeau pour sortir la tête de l'eau
Après avoir décidé de demander de l'aide, Matthieu Delormeau s'est basculé dans un univers encore plus exigeant. Il évoque une clinique de désintoxication, des règles strictes, une vie retranchée, des soins encadrés. Le montant des frais hospitaliers et de sevrage, cumulé aux coûts annexes, atteint un seuil difficile à communiquer et encore plus difficile à vivre.
Sa prise de parole a aussi le mais de faire tomber les tabous : l'addiction n'est pas une faiblesse passagère, mais un investissement à long terme. Il dénonce l'idée selon laquelle «on peut s'en sortir pour rien». Non, il faut des ressources, humaines et financières. L'addiction se soigne, mais elle se gère. Et la facture ne se reprend jamais à un seul reçu.
En révélant qu'il a déboursé « une somme énorme » pour combattre ses addictions, Matthieu Delormeau offre un témoignage grossier, mais essentiel. Ce n'est pas un récit de star en chute, mais une confession d'être humain à qui il est arrivé de vaciller. Pour le public, cela donne une dimension nouvelle à l’addiction. Il y a un avant, un pendant et un après. Et l'après, souvent, coûte plus qu'on ne l'imagine.
L'important : que ce coût ne devienne pas un frein à la demande d'aide, mais un encouragement à la vigilance. Car dans cette histoire, ce n'est pas le montant qui choque, c'est la vérité qu'il incarne.
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